La Mikronie c'est Yirminadingrad. Cliquez ici pour accéder à la page du
PARTI DE LA VERITE

" Le
revêtement était en toile goudronnée.
C'est là que je le poussais au trot, puis au galop,
l'entraînant à s'arrêter
juste avant le vide, à éviter les chicots des
antennes rouillées, à obéir aux
ordres simples. Certains soirs, les oiseaux de mer faisaient des
cercles
au-dessus de nous et je criais avec eux. Il fallait redescendre avant
la nuit
pour rendre l'animal aux ténèbres de son abri, au
monde imprécis des rêves et
des fantasmes de liberté. "
Cheval
cauchemar
Les
écrivains sont-ils soudains tous devenus fous?
Voir
aussi l'affaire Osberg en page culture.
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Bienvenue
sur le site de la ville de Yirminadingrad.
La
situation est sous
contrôle.
Léo
Henry et Jacques Mucchielli récidivent : après avoir
traîné nos héros nationaux dans la boue, ils
s'attaquent à notre histoire, nos mythes, notre futur ! Ils se
sont acoquinés avec Stéphane Perger (déjà
responsable de la couverture de Yama Loka terminus) qui illustre ici
7 "nouvelles" de gouaches au style dégénéré
qui sied bien au propos de ces vils apologistes du terrorisme
mikronien. Forts
du soutien de « critiques » aux opinions
politiques bien connues de nos services, Bara Yogoï (sept autres
lieux), paru en mai 2010, a semble-t-il été commandé par Dystopia,
jeune maison d'édition à la solde de l'ennemi, dont
c'est le premier livre (évidemment...) : cette chose est
censée être une « suite » à
Yama Loka terminus et, à la lecture, on se demande si le
problème des auteurs n'est pas autant psychiatrique
qu'idéologique – Bara Yogoï tourne autours de
Yirminadingrad comme un vautour guette ses proies !
Pour
l'édification du lecteur, voici les critiques en question,
assorties d'extraits qui démontrent bien la complaisance
coupable dans l'esprit duquel elles ont été produites :
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« Je
me souviendrai de mon voyage. Certaines expériences vous
marquent. Maintenant je peux dire, comme tant d'autres avant moi,
Yirminadingrad, ma ville. » Laurent Kloetzer
« Yama
Loka,
première chose, est fabuleusement écrit. Il y a un sens
du rythme dans l'écriture, une capacité à varier
les sonorités et brasser les émotions, qui donne une
assise esthétique assez éblouissante. » Nicolas Lozzi
« Ce
livre est une très belle narration à plusieurs voix
d’un monde tel qu’il est, tel qu’il pourra être. Il
s’inscrit merveilleusement dans un ensemble d’interrogations
actuelles sur l’individu et sur une modernité changeante,
pour atteindre une beauté singulière, froide, sensible.
Ce n’est pas forcément agréable, mais c’est
nécessaire. » Nathrakh,
du Cafard Cosmique
« On
pourrait rapprocher Yama loka terminus de la science-fiction
politique française des années 70, mais ce serait une
erreur : ce livre profondément noir ne promet pas de
lendemains qui chantent ni d'utopie verte. Au contraire, cette vision
désabusée d'un futur possible à une Europe de
l'Est vieillissante nie tout espoir de se raccrocher à la
modernité. Mais
même si le futur n'y est pas vraiment joyeux, allez visiter
Yirminadingrad : on y trouve un ensemble d'histoires très
fortes, peuplées de personnages formidables dans leurs folies
et leur désespérance, soutenues par une écriture
belle et efficace. » rmd,
de Noosfere
« Cette
écriture contribue à installer une ambiance très
prenante, plongeant le lecteur dans un état proche de celui
des personnages : on s’imagine, comme eux, à la dérive,
en perte de repères, comme si l’on se trouvait devant ce
champ de ruines qu’est la ville, sans savoir quoi faire. » Jérôme
Lavadou, d'Actusf
Ils l'ont fait

Malgré
la procédure judiciaire engagée par la
municipalité, Léo Henry et Jacques Mucchielli ont
publié Yama Loka terminus. Leur "oeuvre" n'est pour l'instant
disponible qu'en France, ou plutôt ce qui reste de cette "nation".
Nous
invitons tous nos ressortissants sur place à manifester devant
les librairies qui osent soutenir cet ouvrage mensonger, ce ramassis de
proférations diffamatoires quand elles ne sont pas clairement
insanes.
Quant
à nous, icic à Yirminadingrad, notre politique ne
relève toujours pas de la psychatrie - nous tiendrons bon : Yama
Loka terminus n'est pas prêt d'arriver chez nous !
>> voir notre précédent article sur ce sujet :
«
Non
à la littérature
dégénérée » «
Nous avons ouvert nos portes à ces gens, nous les avons
accueillis chez nous et
voilà comment ils nous payent en retour. » Le
nouveau ministre communal de la
culture a réagit hier à l’annonce de la
publication annoncée de Yama
Loka terminus aux alentours du
mois de juin chez un éditeur de fiction bien connu pour ses
opinions
subversives. Pour nos lecteurs qui n’auraient pas entendu
parler de l’affaire,
petit résumé : les deux auteurs du livre
incriminé ont passé deux ans à
Yirminadingrad, « au frais de la princesse », pour
recueillir des témoignages
de la part des habitants. Il s’agissait, en partenariat avec
la Fondation
Warhol-Hirst de publier ces témoignages à
l’occasion d’une exposition sur «
Yirminadingrad, d’hier et d’aujourd’hui
». Des extraits étaient parus dans la presse à
l’époque. Le résultat : un peu plus
d’une vingtaine d’histoires, deux procès
en diffamation, un autre pour «
apologie de crimes de guerre » et l’expulsion des
deux auteurs. La municipalité
avait à l’époque
décidé d’annuler la publication de
l’ouvrage pour calmer les
esprits et avait présentée des excuses publiques
« aux habitants de
Yirminadingrad honnêtes et travailleurs qui se sont sentis
salis par ces
mensonges et ces provocations. » Or, en requalifiant l’ouvrage de « fiction
», en trouvant un éditeur peu
scrupuleux (« soumis aux puissances d’argent
apatrides » a précisé le ministre
dans sa déclaration), les deux auteurs ont trouvé
le moyen de contourner la loi
et de faire paraître dans nos librairies « ce
ramassis sordide d’insanités,
issu de cerveaux malades, d’esprits
dégénérés
».
Extraits choisis « Yirminadingrad est une cité portuaire de la Mer
Noire. On y parle bulgare et
grec, turc et mycrønien. Elle existe dans un présent futuriste aux accents
archaïques. Comme partout ailleurs, on y vit dans l’attente de la fin. Yama Loka terminus parle de l'irréductible facteur humain,
de la vie qui
s'immisce dans les lieux les plus invivables et des touffes de mauvaise
herbe
qui défoncent les macadams laissés à
l'abandon. Il est composé des témoignages, de
récits, d'aveux. Chaque narrateur est un
être normal, un être réel, un
héros. Yirminadingrad, malgré son outrance, existe bel et bien. La guerre, la folie, la violence des institutions et des relations
humaines
dépassent les frontières de la cité,
et celles du livre. On trouve des fantômes et des dieux jusque dans nos propres
vies. Rien n'a été inventé, seuls quelques
noms ont été changés. Yama Loka parle aussi du plaisir d'arriver, à deux,
à un endroit que l'on
n'aurait jamais pu atteindre seul. » Cet extrait de la quatrième de couverture est exemplaire :
il démontre la
malhonnêteté intellectuelle des deux auteurs de
manière flagrante. Yirminadingrad
existe bel et bien ? Rien
n’a été inventé, seuls
quelques noms
ont été changés ? Sans
blagues ? « Ceux-de-la-pluie sentent mauvais, comme des
égouts ou des tuyaux bouchés. Ils
sont très maigres. Ils ont des papiers officiels. Ils
sortent pendant des jours
comme celui-là, quand tout le monde se cache, et ils se
jettent sur vous, ils
vous attrapent pour vous boire. »
La
pluie, extérieur
jour
Vous avez dit diffamation ? Le texte de ce qu’il faut
maintenant appeler une «
fiction » avait provoqué la
colère, et la plainte, du Service
Municipal d’Hygiène Urbaine. Les responsables du
SMHU disent actuellement
étudier avec leurs avocats la possibilité de
porter l’affaire de nouveau devant
les tribunaux : « affirmer simplement que c’est de
la fiction n’est pas
suffisant. Tout le monde connaît l’origine de ce
texte et ce qu’il insinue est
insupportable pour nos employés et leurs familles.
» « C’était un maidredi ou
peut-être en juindi… Qu’est-ce que tu racontes encore ? Un maidredi ? Excusez-moi, je voulais dire en mai ou en juin, peut-être un
lundi ou un
dimanche, je ne sais plus. Dès fois, les mots se
mélangent, ou se confondent,
c’est difficile à dire. En tout cas, c’était le soir, j’en suis
presque certain. La pluie hideusement
déformait le paysage et… Ca suffit, on s’en fiche de la pluie. Tu devais nous parler
du Juge. Ah oui, le
juge. Eh bien, je sortais du tribunal et c’est
arrivé sur le parking. Ils se
sont sans doute faufilés derrière moi au moment
où j’entrais dans ma voiture.
Je n’étais pas présent. Ce sont les
autres qui l’ont enlevé. Mais ils m’ont
raconté. Ils l’ont chloroformé ou
peut-être seringué, je ne sais plus, mais
soudain je me suis senti cotonneux et tout est devenu noir et je, enfin
je veux
dire il, le Juge. Mais qu’est-ce que c’est que ce charabia
à la fin ? »
Histoire du prisonnier et du
captif
« Si la catastrophe n’était pas si
proche, je serais heureux de participer à un
tel projet. Le plus grand réseau souterrain jamais
creusé. Des milliers de
bâtiments inversés. Des kilomètres de
câbles, de conduites, de tuyaux.
D’immenses hangars, des stocks de nourriture, des
centrales électriques. Dehors, il n’y a que la guerre. Que la mort qui vient, qui
nous sourit, la
bouche hérissée de missiles, la langue
chargée de radiations. Les pyramides
étaient des tombeaux dressés vers le ciel. Nous
construisons un terrier
colossal afin que la vie continue. »
Et
s'échapper des
côtes rompues, et se répandre en nuées immenses
Peut-on croire quelque chose de la part de gens qui écrivent
de tels galimatias
? Pour une fois, nous sommes d’accord avec les auteurs et
nous les citerons : qu’est-ce
que c’est que ce charabia à la fin
? Aux dernières nouvelles, la municipalité envisage
de demander à un tribunal de
suspendre la publication de l’ouvrage. « Nous
allons utiliser tous les moyens
légaux à notre disposition pour retarder au
maximum Yama Loka terminus.
Nous sommes pour la liberté d’expression,
mais il y’a des limites fixées par la loi et ce
livre est expressément
diffamatoire. Nous avons bon espoir d’interdire sa
publication ou, au moins, de
l’interdire aux mineurs. La dernière chose dont
nous avons besoins c’est que
nos enfants lisent cette immondice pornographique, démente
et politiquement
douteuse. Quant aux auteurs, ils participeraient actuellement à un
« colloque » de «
littérature » en Mycrønie. Tout est dit. |